Les meilleurs épisodes de Derrick

Horst Tappert, plus connu sous le nom de l’inspecteur Derrick, nous a quittés, mais son héritage demeure indélébile dans l’histoire de la télévision. Avec une carrière lancée par un hasard sur les planches, il est devenu un visage familier pour les téléspectateurs du monde entier. Malgré un accueil tiède à ses débuts en 1974, la série “Inspecteur Derrick” a triomphé, s’imposant comme un pilier de la télévision européenne et atteignant une popularité sans précédent en Chine. Son succès, souvent attribué à la mondialisation des drames humains, a capturé l’essence de la stabilité sociale allemande. Aujourd’hui, nous plongeons dans l’univers de Derrick, avec une sélection des épisodes incontournables qui ont marqué les écrans et les cœurs. Découvrez les enquêtes de cet inspecteur légendaire et de son fidèle adjoint Harry Klein, qui, ensemble, ont défini une époque télévisuelle. Rejoignez-nous dans un voyage à travers les intrigues qui ont captivé des centaines de millions de spectateurs, faisant de “Derrick” une référence culturelle internationale.

9. La peur (Angst)

Un drame amoureux se noue en coulisses d’une enquête policière. Le docteur Walter Hertel, un riche industriel, se trouve pris dans un tourbillon de passion, de jalousie et de désespoir lorsqu’il découvre que sa maîtresse, Irene Kronach, entretient une liaison avec un autre homme. Lorsque la vérité éclate, dans un accès de rage, il étrangle Irene. Pour échapper à la justice, il concocte un alibi fragile avec l’aide de sa femme, Franziska, qui, malgré les mauvais traitements qu’elle subit, se voit forcée dans un rôle de complice. L’épisode se concentre moins sur l’enquête méthodique de Derrick et Klein que sur le duel psychologique entre Hertel et son épouse, culminant dans un final tragique où elle meurt empoisonnée avant que l’inspecteur Derrick ne puisse intervenir. Ce récit haletant est porté par des performances d’acteurs captivantes, avec un Hans Dieter Ziedler terrifiant en meurtrier et une Heidelinde Weis bouleversante en épouse dévastée. Derrick, quant à lui, s’emporte contre l’assassin, marquant une conclusion intense à cette affaire macabre.

8. La mort de l’usurier (Tod des Wucherers)

Dans “La mort de l’usurier”, le répugnant Minsch, dont les pratiques d’usurier ont semé la discorde, trouve une fin violente, laissant derrière lui une traînée de suspects potentiels. Parmi eux, Winterhammer et Hilde, un couple d’employés dont l’émergence d’une relation amoureuse captivante constitue un contrepoint étonnant à la noirceur du crime. Leurs interactions, mêlant vulnérabilité et affection, tranchent avec l’antipathie universelle suscitée par Minsch, rendant leur potentielle implication dans le meurtre aussi intrigante qu’improbable. Derrick, confronté à une veuve énigmatique plus encline à célébrer qu’à pleurer, doit démêler un réseau de ressentiment pour découvrir la vérité. C’est la complexité des personnages, incarnés avec une justesse saisissante par Baltus et Dünneisen, qui donne à cet épisode son relief, reléguant l’enquête à un rôle presque secondaire face à l’étude nuancée des âmes humaines.

7. La fin du voyage (Eine Endstation)

Dans cet épisode, nous suivons le sort tragique de Robert Schreiber, un homme d’affaires qui, après un long séjour à l’hôpital, est mis à l’écart par ses enfants avides de sa fortune. Contraint d’habiter dans une maison de retraite, il est considéré comme un étranger par sa propre famille. La tension monte quand Hagemann, le portier de l’entreprise Schreiber, est tué. Konrad Schreiber, qui a pris la direction de l’entreprise familiale, est convaincu que c’est son père, désireux de vengeance, qui est derrière le meurtre. Cependant, l’inspecteur Derrick découvre que c’est la secrétaire dévouée de Schreiber, mue par un amour non partagé, qui est l’auteure du crime, un acte qui la mène finalement à son propre désespoir. Cet épisode captivant plonge le spectateur dans une intrigue familiale complexe et des conflits intergénérationnels, soulignant les sombres facettes de la nature humaine.

6. La fête (Stiftungsfest)

Lors du 75e anniversaire de leur chorale, un bal tourne au drame. Le président Bark, ivre, agresse Irène, l’amie de sa fille. Après son cri, Bark s’échappe et Helmut, son fils, trouve Irène inanimée. Pendant que Derrick et Klein interrogent les invités, la tension monte. On découvre que Bark, sous l’alcool, a tué Irène accidentellement. Le père défend son fils, mais Klein suspecte la vérité. L’épisode, découpé en trois actes, montre le crime, l’enquête, et le dénouement où Bark affronte sa culpabilité. La performance de Siegfried Lowitz en Bark, confronté à sa conscience, est remarquable. Un huis-clos dramatique qui aurait brillé au théâtre.

5. Le chemin à travers bois (Waldweg)

L’épisode débute avec la découverte du corps d’Ellen Theiss, une élève d’une école ménagère, étranglée sur le chemin entre la gare et son internat après une soirée au cinéma. C’est la deuxième victime en six mois dans les mêmes circonstances. L’inspecteur Derrick, assisté par Harry Klein, est chargé de l’enquête. Ils explorent l’école, interrogent les enseignants et les camarades de chambre d’Ellen, et découvrent un réseau de relations et d’antécédents qui pourrait mener au coupable. Parmi les personnages suspects se trouve Rudolf Manger, un enseignant qui vit avec sa mère et semble être lié aux victimes. L’épisode, plein de suspense et de rebondissements, montre Derrick et Harry en pleine investigation, faisant face à des alibis, des confessions et des comportements étranges, tout en essayant de démêler le fil de cette affaire complexe et de trouver la vérité derrière ces meurtres.

4. Les festins de Monsieur Borgelt (Die Festmenüs des Herrn Borgelt)

Les dîners réguliers de Gustav Borgelt à l’hôtel où il séjourne deviennent un alibi clé dans une enquête de meurtre. Ces repas tranquilles masquent la vendetta d’un père endeuillé, suite au suicide de sa fille Suzanne, plongée dans l’univers sordide de la pornographie et de la drogue à Munich. Alors que les responsables présumés de sa chute – le Dr Lessner et son neveu Manfred – sont retrouvés morts, l’inspecteur Derrick s’engage dans une course contre la montre pour démêler la vérité. Le contraste entre les soirées solitaires de Borgelt et les événements tragiques qui se déroulent en parallèle tisse une toile de questions sur la justice et la vengeance.

3. Le sous-locataire (Der Untermieter)

Après avoir purgé une peine de dix ans pour homicide, Walter Buschmann est libéré de prison et s’invite chez son ex-épouse Gudrun, qui a depuis refait sa vie avec Ulrich Kaul. Buschmann, déterminé à s’imposer dans la vie de son fils Martin, né pendant son incarcération et élevé par Ulrich comme le sien, terrorise la famille Kaul en s’installant chez eux de force. L’inspecteur Derrick, confronté à cette situation tendue et dangereuse, cherche à évincer Buschmann sans avoir de motif légal pour l’arrêter. Pendant ce temps, Buschmann, interprété avec un mélange de menace et de charisme par Peter Kuiper, ne commet aucune infraction flagrante, compliquant la tâche de Derrick. L’épisode prend une tournure dramatique lorsque Buschmann pousse Ulrich à bout, espérant être tué par lui et l’envoyer en prison en guise de vengeance ultime. Dans un climax intense, Derrick tente de désamorcer la situation et de prévenir un meurtre. Cet épisode, unique en son genre sans aucun meurtre, se termine sur une note manichéenne qui laisse le téléspectateur à la fois soulagé et contemplatif.

2. Une journée à Munich (Die Reise nach München)

Hugo Sassner, un homme au chômage depuis un an, se rend à Munich dans l’espoir de trouver un emploi et de sauver son mariage. Dans une pension, il est témoin accidentel du meurtre d’une prostituée par Berthold Holzinger. Au lieu de se rendre à la police, Sassner choisit de faire chanter le meurtrier, exigeant un emploi en échange de son silence. Malgré leur tentative de dissimuler le crime, les inspecteurs Derrick et Klein sont sur leur piste, déterminés à découvrir la vérité. L’épisode explore les thèmes du désespoir et des compromis moraux, montrant jusqu’où un homme peut aller pour retrouver une stabilité dans sa vie.

1. Vacances à Madère (Madeira)

Une série de disparitions de femmes riches et célibataires mène Derrick sur la piste de Paul Bubach, un homme mûr et agréable qui se lie d’amitié avec ces femmes en leur parlant d’une retraite rêvée à Madère. Bubach, un sexagénaire distingué, persuade Agnes Domberg, une femme riche et seule, de tout abandonner pour vivre avec lui sur l’île. Cependant, ses intentions sont sombres : il les empoisonne et vole leur argent avant de cacher leurs corps. Un chien abandonné, ancien compagnon d’une des victimes, devient l’indice crucial qui aide Derrick à démêler le nœud de l’affaire. Le fidèle animal échappe à l’abandon et conduit l’inspecteur à découvrir la sinistre vérité derrière les séductions mortelles de Bubach.