"Un père parfait" : Quand la vraie menace porte un costume et une cravate

Forum Derrick 3 replies 9 views
Salut à tous, Je viens de revoir l’épisode Un père parfait (saison 22, épisode 2 diffusé en 1995), et j’ai été frappé par la manière dont il déconstruit la figure du "père modèle" pour en faire... une menace silencieuse. Le pitch, rapidement : Un restaurateur est tué l’enquête montre qu’il était victime de racket. Le commanditaire ? Un homme apparemment irréprochable, qui a engagé un tueur à gages pour faire le sale boulot. Ce tueur disparaît en laissant derrière lui... sa propre fille. Et là, je me suis dit : ce n’est pas juste un épisode de plus, c’est une parabole sur la violence cachée sous le masque de la normalité. Ma théorie : Le "père parfait" du titre, c’est une antiphrase. Ce personnage n’est ni protecteur, ni juste. Il est la preuve que la pire criminalité vient parfois du cœur de la respectabilité bourgeoise. Il est intégré, habillé, poli, et pourtant capable du pire. Et la série ne cherche pas à en faire un monstre : au contraire, elle semble dire que le monstre, c’est peut-être nous, collectivement, quand on accepte que "tout aille bien en surface". Quelques éléments que je trouve intéressants : La figure du père devient ici toxique, destructrice, abandonnant même la génération suivante. L’enfant (la fille du tueur) est la seule victime réelle, laissée de côté par tous les adultes. Derrick et Harry ne réagissent pas de manière émotive. Ils sont désabusés, comme s’ils voyaient ça tous les jours. Et peut-être que c’est le cas. Et vous ? Est-ce qu’on peut dire que Derrick, c’est une critique des valeurs bourgeoises sous forme de polar feutré ? Avez-vous d’autres épisodes où cette dynamique sociale est aussi forte ? Et surtout : pourquoi Derrick nous fascine encore, malgré (ou grâce à ?) sa lenteur, son flegme, et ses silences pesants ? « Harry, va chercher la voiture » — ou comment fuir l’hypocrisie sociale avec élégance.
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